Comme les Restos du cœur, toutes les associations d’aide alimentaire se débattent depuis des mois avec l’inflation. Leurs budgets ne suivent plus. Déjà en difficulté pour faire face aux hausses des prix pour leurs propres achats de denrées, elles peinent à répondre aux demandes de plus en plus nombreuses de personnes qui n’ont plus les moyens de manger à leur faim. Le choc inflationniste, d’une ampleur inédite en France depuis les années 80, a d’abord touché les prix de l’énergie, avant d’atteindre, par ricochet, ceux de l’alimentation, également soutenus par l’appréciation des cours de certaines matières premières agricoles et par les confortables taux de marges de l’industrie agroalimentaire. Ces derniers sont dix points au-dessus de leur niveau d’avant les crises, en 2019.

Non seulement, en deux ans, les prix de l’alimentation ont augmenté d’environ 20 %, mais ils sont aussi ceux qui tardent le plus à retrouver des niveaux modérés. Quand le dernier pointage de l’Insee fait état d’une inflation