Une affaire de symbole. C’est aux députés que Laurent Saint-Martin a réservé sa première prise de parole publique mercredi 25 septembre dans l’après-midi, en tant que ministre du Budget et des Comptes publics, lors d’une audition par la commission des finances. Un exercice dont cet ancien député connaît les codes et les chausse-trappes pour avoir été dans cette même enceinte rapporteur général du budget de 2020 à 2022. Aux côtés d’Antoine Armand, qui, lui, avait choisi le JDD de Bolloré pour sa première intervention dès le soir de sa nomination, ils ont pendant plus de deux heures un petit peu éclairci le grand flou qui entoure les finances publiques du pays.
La situation budgétaire empire. Une rafale de déconvenues ces derniers mois avait déjà conduit le gouvernement Attal à dégrader l’objectif de déficit public. Ce dernier n’était plus attendu qu’à 5,1% du produit intérieur brut pour cette année. Ce serait plus grave encore. «La vérité, c’est qu’en 2024, le déficit public risque de dépasser les 6% du PIB», a annoncé d’emblée Laurent Saint-Martin. Il a exposé deux raisons à cet énième dérapage : des recettes fiscales moindres que prévu (tout comme l’an dernier) et des dépenses des collectivités territoriales plus élevées, d’environ 16 milliards d’euro