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Libération
Reportage

L’avenir du sous-traitant automobile SAM inquiète l’Aveyron

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500 personnes ont manifesté à Rodez ce jeudi matin pour alerter sur l’avenir des 214 salariés de la Société aveyronnaise de métallurgie qui fournit Renault. Avec les suppressions de postes chez Bosch, ce sont près de 1 000 emplois industriels qui sont menacés dans la région.
Manifestation des salariés de SAM à Rodez, le 11 mars, suite à l'offre de reprise de CIE Automotive prévoyant la suppression de 214 postes. (Balint Pornezci)
publié le 11 mars 2021 à 17h56

Après Bosch, la SAM. Un vent mauvais souffle sur les 213 entreprises de la Mecanic Vallée et ses 13 000 emplois, entre Figeac, Aurillac et Rodez. Au cœur de ce territoire, là où l’on fermait voilà vingt ans les dernières mines de charbon à ciel ouvert, la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM) produit des pièces de moteur – carters ou supports accessoires pour essuie-glace – pour tout type de voitures, mais n’a qu’un client principal : Renault. Depuis trois ans, l’avenir de cette entreprise est menacé, au fil des rachats. Appartenant d’abord au groupe Arche, ce dernier a été racheté fin 2017 par le numéro 3 chinois de la production d’aluminium, Xinjiang, qui avait garanti à l’époque 412 des 432 emplois d’alors. Renault de son côté promettait 85 millions d’euros de commandes jusqu’en 2025. La SAM pouvait souffler.

Trois ans plus tard, Renault a diminué ses commandes à 30 millions d’euros suite à la crise du diesel et de l’automobile et une quarantaine de salariés ont quitté l’usine après un plan de départs volontaires. En janvier, le tribunal de commerce a surtout écarté le groupe Xinjiang, faute d’investissements suffisants dans la modernisatio