Ils ont parlé de tout, sauf de cela. Les 16 milliards d’euros d’économies prévues par le gouvernement dans ses projets de loi de finances (PLF) et de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024, présentés ce mercredi en Conseil des ministres, n’ont fait l’objet d’aucune discussion avec les oppositions. Les parlementaires spécialistes du budget ont pourtant été reçus à deux reprises en septembre au ministère de l’Economie et des Finances pour les «dialogues de Bercy». Il s’agissait plus d’identifier des points de compromis sans déroger à la sacro-sainte politique de l’offre que de convaincre certaines forces politiques de voter le prochain budget. Il n’y a, en effet, plus de suspense, le gouvernement devra recourir au 49-3 pour faire passer ces textes budgétaires. La dernière réunion de ces «dialogues» s’est achevée le 19 septembre à la nuit tombée, sans que les coupes ne soient abordées. Ce n’est pourtant pas un point mineur, tant l’équation budgétaire se complique.
L’activité économique patine, le gouvernement table sur une croissance d’1,4 % l’an prochain, une prévision bien supérieure au consensus des économistes à 0,8 %, et jugée «élevée» par le Haut Conseil des finances publiques dans un avis rendu en début de semaine. La politique de la Banque centrale européenne de relèvement des taux à un niveau historique, le pr