Les enfants vont à nouveau pouvoir se plonger dans l’univers de Maya l’abeille… mais il ne ressemblera plus vraiment à celui que l’on a pu connaître. Le dessin animé, qui raconte les aventures champêtres de la petite butineuse, va être relancé par une entreprise française, Animaj, dont elle détient désormais conjointement les droits avec le groupe belge Studio 100, ont annoncé ce mercredi 1er octobre les deux sociétés. Fini, les heures de dessins à la main pour faire prendre vie l’attachant personnage : l’animation sera désormais générée par intelligence artificielle.
Née en 1975, la première série télévisée d’animation Maya l’abeille est le fruit d’une production germano-japonaise au trait de crayon typique des années 80 – on pense aussi à Il était une fois… la vie. Elle était l’adaptation d’un ouvrage pour enfants publié en 1912 par l’Allemand Waldemar Bonsels, d’où la participation de l’Allemagne à la production. Maya l’abeille avait disparu du petit écran dans les années 2000, avant de revenir métamorphosée sous une apparence modernisée à partir de 2012 en France et en Belgique, après le rachat des droits par Studio 100.
Droits d'auteur
Avec l’arrivée d’Animaj, les deux entreprises vont travailler «de concert sur l’évolution créative de l’univers de Maya». Pour cela, elles s’appuieront sur l’outil de production de la société française, «propulsé par l’intelligence artificielle, pour créer rapidement des contenus, adaptés aux plateformes».
Réduction des délais de production
Au cœur de son modèle : le recours à un outil conçu en interne et fondé sur l’IA, «capable de réduire jusqu’à 85 % les délais de production», ce qui facilite la multiplication de formats adaptés à chaque plateforme, avait-elle avancé en juin au moment de la levée de fonds.
L’entrepreneur Sixte de Vauplane, à la tête d’Animaj, avait alors assuré qu’il n’y aurait «pas de l’IA sur les phases créatives» lors de la résurrection de l’abeille. «On a des artistes et des créatifs qui pensent les histoires» et dessinent les storyboards. Puis, «on a des modèles […] qui permettent, à partir du dessin et du brouillon, de pouvoir générer de l’animation». A voir quelle tête la petite bestiole aura.
Tech
Fondée en 2022 par Sixte de Vauplane et un ancien responsable de YouTube, Grégory Dray, la société française a également racheté en 2023 la marque d’animation espagnole à succès Pocoyo. Elle a levé 75 millions d’euros mi-juin pour accélérer son développement, dix-huit mois après une première levée de 100 millions d’euros.