L’endettement public inquiète, les ministres s’en sont fait l’écho. Samedi dernier, le ministre de l’Economie, Eric Lombard, s’alarmait du fait que le taux d’intérêt à 5 ans payé sur sa dette par la France ait dépassé celui de l’Italie. Le mois dernier, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, évoquait un risque de tutelle du FMI. Dans les deux cas, rien d’avéré : les taux d’intérêt à 5 ans de l’Italie se sont normalisés et rapprochés des taux français et espagnols, mais ne les ont pas rejoints – sauf brièvement pendant la journée du vendredi 4 juillet pour repasser au-dessus en soirée. Ils s’affichent aujourd’hui à 2,77 %, soit 0,14 point de plus que pour la France.
Quant au taux de référence, à 10 ans, ils n’ont pas non plus dépassé durablement les taux payés par l’Etat français. En outre, la France trouve facilement acheteur pour sa dette : pour chaque émission, il y a systématiquement deux à quatre fois plus de capitaux à placer par les investisseurs que de demande d’emprunt.
Le dérapage reste mesuré
L’Institut Avant-garde, un think tank récemment créé par les économistes Clara Léonard et Mathilde Viennot, a de son côté