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Le patron de la start-up française Mistral AI plaide pour plus de justice fiscale

Interrogé sur la taxe Zucman sur le plateau du 20 heures de France 2 mardi 16 septembre, Arthur Mensch soutient qu’il est possible de concilier compétitivité entrepreneuriale et équité fiscale.

Arthur Mensch, PDG de Mistral AI, au Grand Palais à Paris, lundi 10 février 2025. (Michel Euler/AP)
Publié le 17/09/2025 à 9h28

Les patrons de licornes françaises en faveur de la taxe Zucman ? «Au risque de décevoir les polémistes, je suis plutôt convaincu qu’il faut plus de justice fiscale en France», a affirmé mardi 16 septembre le PDG de la start-up française d’intelligence française Mistral AI Arthur Mensch, interrogé par Léa Salamé lors du journal télévisé de France 2.

«Je ne pourrais évidemment pas payer» cette taxe, nuance le chef d’entreprise, une question sur laquelle nos collègues de CheckNews se sont penchés. Réclamé par les différentes forces de gauche à l’Assemblée, cet impôt plancher prévoit en effet une taxation de 2 % par an des patrimoines de plus de 100 millions d’euros. Il concernerait 1 800 foyers fiscaux selon son promoteur, l’économiste Gabriel Zucman. Un projet qui suscite de vives oppositions à droite et dans le monde patronal, qui redoute que cette taxe ne touche à l’outil professionnel.

«Penser ce débat de manière modérée»

Champion européen de l’IA, Mistral AI a levé 1,7 milliard d’euros début septembre et a quasiment doublé sa valorisation à 11,7 milliards d’euros. Des fonds destinés à financer des investissements, qui ne tombent pas dans la poche des dirigeants de l’entreprise, a argumenté Arthur Mensch pour justifier son incapacité à payer. «On fait des levées de fonds, ça valorise l’entreprise, ça ne correspond pas nécessairement à une liquidité», a-t-il souligné.

Le patron appelle à «penser ce débat de manière modérée» en tenant compte des intérêts de chacun, et assure que l’on peut «trouver des solutions qui répondent aux besoins de justice fiscale […] et qui permettent néanmoins à la France de rester aussi compétitive qu’elle l’est aujourd’hui dans l’entrepreneuriat».