Les patrons de licornes françaises en faveur de la taxe Zucman ? «Au risque de décevoir les polémistes, je suis plutôt convaincu qu’il faut plus de justice fiscale en France», a affirmé mardi 16 septembre le PDG de la start-up française d’intelligence française Mistral AI Arthur Mensch, interrogé par Léa Salamé lors du journal télévisé de France 2.
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«Je ne pourrais évidemment pas payer» cette taxe, nuance le chef d’entreprise, une question sur laquelle nos collègues de CheckNews se sont penchés. Réclamé par les différentes forces de gauche à l’Assemblée, cet impôt plancher prévoit en effet une taxation de 2 % par an des patrimoines de plus de 100 millions d’euros. Il concernerait 1 800 foyers fiscaux selon son promoteur, l’économiste Gabriel Zucman. Un projet qui suscite de vives oppositions à droite et dans le monde patronal, qui redoute que cette taxe ne touche à l’outil professionnel.
«Penser ce débat de manière modérée»
Champion européen de l’IA, Mistral AI a levé 1,7 milliard d’euros début septembre et a quasiment doublé sa valorisation à 11,7 milliards d’euros. Des fonds destinés à financer des investissements, qui ne tombent pas dans la poche des dirigeants de l’entreprise, a argumenté Arthur Mensch pour justifier son incapacité à payer. «On fait des levées de fonds, ça valorise l’entreprise, ça ne correspond pas nécessairement à une liquidité», a-t-il souligné.
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Le patron appelle à «penser ce débat de manière modérée» en tenant compte des intérêts de chacun, et assure que l’on peut «trouver des solutions qui répondent aux besoins de justice fiscale […] et qui permettent néanmoins à la France de rester aussi compétitive qu’elle l’est aujourd’hui dans l’entrepreneuriat».