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Le plein-emploi, une promesse macroniste qui s’échappe…

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Les derniers chiffres de l’Insee indiquent une hausse du chômage à 7,4 %. Une tendance attendue qui devrait durer et doucher les espoirs de l’exécutif d’un taux autour de 5 %, malgré des années d’efforts sur l’apprentissage et de réduction des droits au chômage.

A Aubervilliers, le 17 mars 2022. Emmanuel Macron présente son projet présidentiel en conférence de presse. (Albert Facelly/Libération)
ParFrantz Durupt
Journaliste au service France
Anne-Sophie Lechevallier
Publié le 15/11/2023 à 21h17

La promesse n’est pas encore manquée, mais elle semble de plus en plus compliquée à tenir. Avec 64 000 chômeurs de plus au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, au sens du Bureau international du travail (BIT), le taux de chômage a augmenté de 0,2 point pour concerner 7,4 % de la population active, soit 2,3 millions de personnes, selon l’Insee. Le «halo autour du chômage», les 2 millions de personnes qui n’entrent pas dans la classification du BIT mais qui veulent retrouver un emploi, est, lui aussi, en hausse depuis un an (+164 000). Il s’agit des premiers signes d’une dégradation de la situation de l’emploi que les économistes prévoyaient – en se trompant – depuis des mois.

Résultat : la promesse de l’exécutif d’atteindre le plein-emploi en 2027 s’éloigne. Le quinquennat Hollande n’aura pas dissuadé Emmanuel Macron. Voir le président socialiste s’abîmer sur son engagement d’inverser la courbe du chômage n’a pas découragé son successeur de se livrer à des prédictions sur le même sujet. Dès 2019, il avait ainsi annoncé le plein-emploi pour 2025. Cette notion vague correspondant à un taux de chômage autour de 5 %. Pendant sa campagne de réélection, il décale cette échéance de deux ans. «L’objectif du plein-emploi est atteignable», assurait ainsi le