Menu
Libération
SNCF

Le réseau TGV perturbé par une attaque coordonnée et bien renseignée

Article réservé aux abonnés
Le jour de l’ouverture des JO, des actes de sabotage simultanés sur des câbles électriques clés ont profondément perturbé les liaisons à grande vitesse dans le nord, l’ouest et l’est du territoire.
Vendredi à Croisilles, dans le Pas-de-Calais, des cheminots travaillent à la remise en état du poste d'aiguillage endommagé par les flammes. (Brian Snyder/REUTERS)
publié le 26 juillet 2024 à 20h46

Au cœur de la nuit et à des points particulièrement choisis. Quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, la plupart des lignes TGV de la SNCF ont été visées simultanément, via des engins incendiaires touchant quatre postes de signalisations dans autant de départements. Dans trois cas, les auteurs sont parvenus à leurs fins et ont réussi à détériorer les câbles assurant la signalisation et le mouvement des aiguillages. En revanche, à Vergigny, dans l’Yonne, ceux qui ont tenté des dégradations identiques ont été mis en fuite par des équipes de maintenance nocturne. La nuit, quand les rames s’arrêtent, les équipes d’entretien des rails et du ballast prennent en effet le relais, avec de véritables trains usines. Ce sont donc les agents chargés de ces tâches qui auraient repéré les incendiaires présumés. En revanche, dans les trois autres postes visés, l’incendie des armoires de câbles électriques, dont certains avaient aussi été sectionnés, a entraîné une désorganisation importante des réseaux ouest, nord et est. Seul l’axe sud-est, vers Marseille et Montpellier, n’a pas été affecté. Mais vers Lille, Bordeaux, Rennes, Nantes ou encore Strasbourg, le trafic a été considérablement perturbé, avec des retards de plusieurs heures et des trains supprimés. L’Eurostar, qui relie Paris à