A chaque crise, chaque heure qui passe ajoute à la panique jusqu’à ce qu’une prise de parole rassurante des autorités ne vienne calmer les marchés financiers et éviter le «bank run», qui se traduit par des retraits massifs des clients. Dans le cas de la banque Credit suisse, qui s’est écroulée en Bourse mercredi, le silence des autorités suisses n’est pas passé inaperçu. Et il a duré toute la journée. Elisabeth Borne, la Première ministre française, a par exemple déclaré lors d’une intervention au Sénat que «ce sujet est du ressort des autorités suisses. Il doit être réglé par elles». Le département au Trésor américain a fait savoir qu’il surveillait la situation, en lien avec ses homologues des autres pays. Dans la soirée les autorités bancaires suisses ont fini par sortir du bois : «en cas de besoin» la banque centrale suisse (BNS) «mettra des liquidités à la disposition du Credit suisse», ont affirmé cette dernière et le superviseur helvétique dans un communiqué commun.
Après les faillites de plusieurs banques américaines la semaine dernière, celles de Signature Bank et de Silvergate Bank, et en particulier celle de la californienne Silicon Valley Bank (SVB), la plus importante chute d’une institution financière américaine depuis la crise de 2008,