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Interview

L’économiste Antoine Bozio sur les 40 milliards de coupes de François Bayrou  : «Il y a des problèmes de lisibilité des choix budgétaires»

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Année blanche, désindexation des pensions, contributions sur les hauts revenus… Le directeur de l’Institut des politiques publiques examine les pistes évoquées par le Premier ministre pour réduire le déficit en 2026.

L'économiste franco-suisse Antoine Bozio, à Paris, le 8 juillet 2025. (Cyril ZANNETTACCI/VU' pour Libération)
ParFrantz Durupt
Journaliste au service France
Anne-Sophie Lechevallier
Publié le 14/07/2025 à 17h23

François Bayrou doit présenter mardi 15 juillet ses arbitrages budgétaires pour 2026. Antoine Bozio, le directeur de l’Institut des politiques publiques (IPP), maître de conférences à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et professeur associé à PSE-Ecole d’économie de Paris, revient sur les grands enjeux de cet exercice à hauts risques et les options pour trouver 40 milliards d’euros.

François Bayrou veut trouver 40 milliards d’euros pour ramener le déficit de 5,4 % cette année et à 4,6 % en 2026. A quoi cela correspond-il ?

40 milliards, c’est une mesure calculée par rapport à un contrefactuel [un budget fictif, ndlr] qui projette l’évolution des dépenses publiques en 2026 si aucune mesure n’était prise. Mais les éléments de ce document de départ, déterminés par le ministère des Finances, ne sont pas encore connus. On sait que certaines dépenses publiques progressent : le vieillissement de la population fait qu’on a besoin de plus de dépenses de santé, les innovations médicales font que des médicaments plus chers arrivent… On sait