François Bayrou doit présenter mardi 15 juillet ses arbitrages budgétaires pour 2026. Antoine Bozio, le directeur de l’Institut des politiques publiques (IPP), maître de conférences à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et professeur associé à PSE-Ecole d’économie de Paris, revient sur les grands enjeux de cet exercice à hauts risques et les options pour trouver 40 milliards d’euros.
François Bayrou veut trouver 40 milliards d’euros pour ramener le déficit de 5,4 % cette année et à 4,6 % en 2026. A quoi cela correspond-il ?
40 milliards, c’est une mesure calculée par rapport à un contrefactuel [un budget fictif, ndlr] qui projette l’évolution des dépenses publiques en 2026 si aucune mesure n’était prise. Mais les éléments de ce document de départ, déterminés par le ministère des Finances, ne sont pas encore connus. On sait que certaines dépenses publiques progressent : le vieillissement de la population fait qu’on a besoin de plus de dépenses de santé, les innovations médicales font que des médicaments plus chers arrivent… On sait