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Embauches

L’emploi salarié progresse et dépasse son niveau d’avant la crise du Covid

L’Insee revoit ses estimations à la hausse pour le second trimestre, affichant une progression de l’emploi salarié de 1,1 %. Il dépasse ainsi son niveau d’avant la crise du Covid.
Entre fin mars et fin juin, l'emploi a bondi dans le secteur de l'hébergement-restauration, avec la création de 118 300 postes de plus qu’au premier trimestre. (Lewis Joly/Libération)
publié le 8 septembre 2021 à 14h03

La reprise est là, et le gouvernement pourra à nouveau s’en féliciter. Selon la révision de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée ce mercredi, l’emploi salarié aurait progressé de 1,1 % au deuxième trimestre 2021, ce qui correspond à 289 400 créations nettes d’emplois.

La hausse est plus marquée dans le privé : si les estimations du 6 août faisaient état d’une augmentation de 1,2 % dans le privé, elle atteint en réalité 1,4 % (+ 265 100 emplois) entre fin mars et fin juin 2021, contre une hausse de 0,4 % dans le public (+ 24 300 emplois). A la fin juin, l’emploi salarié se situait à 0,6 % au-dessus de son niveau de fin 2019, dépassant ainsi son niveau d’avant la crise du Covid.

L’intérim poursuit son redressement pour le cinquième trimestre consécutif avec une hausse de 2,4 % en trois mois, mais reste tout de même en dessous du niveau qu’il atteignait avant le Covid (22 700 emplois de moins). De même pour l’emploi salarié du secteur industriel, qui stagne au deuxième trimestre 2021, progressant de 0,1 % après 0,2 % au trimestre précédent. Fin juin, l’emploi industriel hors intérim est encore en dessous du niveau d’avant crise (48 600 postes de moins qu’au dernier trimestre 2019).

La construction au ralenti

L’évolution est différente en fonction des types de métiers. Le tertiaire marchand, qui regroupe les activités de commerce, de transport, d’activités financières, d’hôtellerie-restauration ou encore d’immobilier, a bondi au second trimestre avec 234 700 emplois créés en trois mois, soit 2 % de plus qu’au trimestre précèdent, qui enregistrait seulement 0,7 % de hausse. Hors intérim, l’emploi dépasse son niveau d’avant la crise du Covid de 0,3 %. Le secteur doit cette progression à la reprise estivale des secteurs de l’hébergement et de la restauration, marquée par la création de 118 300 emplois, soit 11,7 % de plus qu’au premier trimestre, et des commerces (+1,4 %).

La construction a en revanche nettement ralenti, augmentant de seulement 0,2 % entre mars et juin (contre 2,1 % pour le trimestre précèdent), freinée entre autres par les interruptions de chantiers engendrées par des pénuries de matières premières. Mais l’emploi demeure amplement supérieur à son niveau précédent la crise (+4,5 %).

Dans le tertiaire principalement non marchand, à savoir l’administration publique, l’enseignement, la santé humaine ou l’action sociale, l’emploi salarié augmente de nouveau. En progression de 0,4 %, il maintient un rythme comparable à celui des deux trimestres précédents. L’emploi y dépasse largement son niveau mesuré un an auparavant, après une année marquée par la mise à l’arrêt de l’économie pendant le premier confinement. Il excède ainsi son niveau d’avant la crise du Covid de 1,4 %, principalement dans le secteur de la santé (4 % d’emplois de plus qu’au premier trimestre, soit 63 700 créations d’emplois). L’emploi public, qui représente la majorité de ce secteur, augmente de 0,4 % sur le trimestre après une stabilité au trimestre précédent.