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L’enseignement supérieur privé a fait main basse sur la manne de l’alternance

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Depuis l’instauration en 2020 d’une prime à l’embauche, les établissements privés post-bac, notamment les écoles de commerce et les centres de formation d’apprentis, se sont engouffrés dans la brèche de l’apprentissage, au détriment des étudiants du secondaire.

(Julien Guillot, Savinien de Rivet)
ParIsmérie Vergne
Savinien de Rivet
Journaliste - Infographie
Publié le 08/10/2025 à 8h46

26 000 euros : c’est ce que coûte chaque année un apprenti à l’Etat, soit plus de deux fois le coût moyen d’un étudiant du supérieur en voie classique (11 000 euros), d’après les calculs de l’économiste Bruno Coquet. Une dépense justifiable si elle portait ses fruits, or les études démontrent un effet «limité» sur l’insertion professionnelle des élèves inscrits dans l’enseignement supérieur.

Une note de 2022 de l’Unédic, qui gère l’assurance chômage, met en avant le taux de chômage des jeunes sortant du supérieur déjà bas par rapport à celui des sortants du secondaire (du simple au triple). Autrement dit, pour un étudiant du supérieur, c’est davantage le diplôme qui est déterminant pour décrocher une embauche que son mode d’acquisition – par apprentissage ou à l’issue du cursus classique.

Pourtant, ce sont bien eux qui ca