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Industrie automobile

Les coups de frein de Renault et Stellantis face à la norme antipollution Euro 7

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Les deux constructeurs automobiles ont déployé un lobbying efficace pour atténuer significativement la réglementation européenne en matière d’émissions de particules. Et ont en outre reçu un solide coup de main du gouvernement.
Luca de Meo, directeur général du groupe Renault depuis 2020, le 31 janvier à Bruxelles. (Kenzo Tribouillard/AFP)
publié le 6 novembre 2023 à 20h50

Un silence assourdissant à faire pâlir de jalousie un moteur diesel, même bien réglé. Renault et Stellantis, les deux fabricants français de véhicules ont, dans une touchante unanimité, refusé de s’exprimer lorsque Libération les a sollicités sur l’impact que pourrait avoir le nouveau projet de norme antipollution Euro 7, examiné au Parlement européen à partir de mercredi 8 novembre. Et pourtant, l’enjeu est de taille pour les deux constructeurs automobiles nationaux qui cumulent plus de 505 000 salariés dans le monde entier, 226 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 19,4 milliards d’euros de bénéfices sur l’année 2022 (à l’exclusion des pertes générées par la filiale russe de Renault). Cette législation plus restrictive sur les émissions de particules fines des moteurs diesel devrait entraîner, selon l’industrie automobile, des investissements supplémentaires afin d’atteindre les standards de pollution exigés. C’est précisément ce que veulent éviter, en France, Renault et Stellantis. L’un comme l’autre ont donc alimenté une campagne destinée à faire reculer tant la Commission que le Parlement européen. Et force est de constater que leur opération de lobbying a bel et bien fonctionné.

Au cœur de ce dispositif créé pour combattre la norme Euro 7, un homme joue un rôle centr