C’est un bimoteur de 296 sièges, particulièrement silencieux, vendu aux alentours de 200 millions de dollars pièce. La compagnie aérienne américaine Delta Airlines a commandé l’an denier 20 exemplaires de cet Airbus A350 pour ses vols long-courriers. A Toulouse, les avocats du constructeur aéronautique vont sûrement s’arracher les cheveux. Le tarif de cet appareil devrait donc mécaniquement passer de 200 à 240 millions de dollars (181 à 217 millions d’euros) si les droits de douane supplémentaires de 20 % sont appliqués, ce que n’avaient prévu, ni le vendeur, ni l’acquéreur. D’où des renégociations complexes à venir.
A première vue, on pourrait penser qu’Airbus a beaucoup à perdre dans cette modification des tarifs douaniers. La réalité est plus nuancée. Le consortium européen possède une usine d’assemblage à Mobile dans l’Etat d’Alabama. Ses chaînes sortent chaque mois huit A320, l’avion monocouloir et moyen courrier très prisé par les compagnies américaines car peu gourmand en kérosène et doté d’une version à long rayon d’action qui permet notamment de relier New York à Paris ou Washington à Londres. Ces appareils ne prendront donc pas de plein fouet les 20 % supplémentaires de taxes annoncés mercredi 2 avril.
Les constructeurs ont tout à perdre
En revanche un Airbus, comme un Boeing, nécessite pour sa construction des systèm