Avez-vous déjà rêvé d’un émoji de salamandre aveugle pour pimenter vos conversations numériques ? Stefano Mammola, oui. Ce chercheur spécialisé en écologie au Conseil national de la recherche d’Italie est le coauteur d’une étude parue lundi 11 décembre dans la revue américaine iScience. Plantes, champignons, micro-organismes… Dans leur analyse, le scientifique et ses confrères déplorent le manque de diversité en matière d’animaux et de végétaux au sein du panel actuel d’émojis disponibles. Trop de chats et de chiens ; pas assez de plathelminthes (vers plats) et de crustacés : le problème nuirait d’après eux aux efforts de conservation de certaines espèces. Auprès de Libé, Stefano Mammola s’explique.
Biais sexistes, racistes, LGBT-phobes… Le manque de diversité des émojis dans certains domaines a déjà fait parler par le passé. Mais jamais en matière d’animaux ou de plantes. Comment l’idée de votre étude vous est-elle venue ?
Pour ma part, ce n’est pas du tout mon domaine de recherche principal. L’idée vient d’une conférence à laquelle je me suis rendu avec un autre aute