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Les entreprises israéliennes pourront bien être présentes au salon aéronautique du Bourget

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Une procédure avait été lancée par plusieurs associations qui considéraient cette présence comme un risque de «dommage imminent». Le tribunal de Bobigny estime qu’il n’y a pas «de trouble illicite» à la présence des entreprises israéliennes.
Au Salon du Bourget, en 2019. (Karim Daher/Hans Lucas)
publié le 10 juin 2025 à 17h23

Dans une décision rendue ce mardi, le tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté les demandes de trois associations visant à interdire la présence de neuf sociétés israéliennes au salon aéronautique du Bourget (Seine-Saint-Denis). Selon nos informations, le juge a estimé qu’en autorisant les sociétés concernées à exposer, l’organisateur du salon, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), n’a violé aucune autorisation qui lui incombe.

En réponse aux associations qui estiment que durant ce salon des relations commerciales peuvent se nouer et alors permettre «une aggravation des dommages actuellement subis par le peuple palestinien», le tribunal estime que ces relations commerciales ne sont «qu’éventuelles». La décision indique clairement que ce n’est pas au tribunal de porter une appréciation politique ou géopolitique sur la situation au Proche-Orient mais bel et bien aux Etats. Une manière de rappeler que le Gifas n’est que l’organisateur d’un événement et pas une autorité.

Troisième événement de ce type à se retrouver devant les prétoires

L’affaire avait commencé à la fin du mois de mai avec une assignation lancée par trois associations – Attac France, AL Haq et Stop Fuelling War – dans le but «d’empêcher Israël de vendre des armes». Une audience en référé (procédure d’urgence) s’était tenue le 4 juin, au tribunal de Bobigny. L’avocate d’une des associations, Dominique Cochain, y avait plaidé le risque de «dommages imminents […] s’il n’est pas mis fin à ces ventes d’armement». En rép