Les fusions et acquisitions d’entreprise ont leurs rituels… souvent coûteux. Le rachat, conclu au printemps, du numéro 2 français de l’eau et des déchets par son principal concurrent et leader du marché n’a pas échappé à cette règle. Pour tenter de contrer l’OPA lancée par Veolia quelques mois auparavant, Suez s’est entouré d’une cohorte d’avocats, de banquiers et d’agences de communication. Et son adversaire a fait de même pour mener l’offensive.
Maintenant que l’histoire est écrite, l’heure est à la présentation des notes d’honoraires et l’addition s’avère particulièrement salée pour le perdant de cette bataille entre grands fauves du CAC40. Selon les informations réunies par Libération, Suez a dépensé pas moins de 120 millions d’euros pour rémunérer quatre banques d’affaires : Rothschild, la Société générale, Goldman Sachs et JP Morgan. Ainsi que deux cabinets d’avocats, Bredin Prat et Darrois et associés, et trois agences de communication : Publicis, Brunswick et DGM. La palme revient néanmoins au fonds d’investissement Ardian, sollicité par Suez pour être un «chevalier blanc». En clair, le candidat à une contre-offre de nature à concurrencer Veolia et donner l’impression qu’une alternative pouvait être po