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Les prix alimentaires mondiaux ont significativement baissé en 2023

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Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le prix des denrées de base, comme les céréales et les huiles, ont baissé de 13,7 % par rapport à l’année précédente.
La plus forte baisse vient des huiles végétales, qui chutent de 32,7 % en 2023, par rapport à 2022. Un repli qui se poursuit en décembre, «l’huile de soja en particulier [est] affectée par un ralentissement de la demande du secteur du biodiesel ainsi que par l’amélioration des conditions météorologiques dans les principales zones de culture du Brésil», précise la FAO. (AFP)
publié le 5 janvier 2024 à 12h07

Est-ce le présage d’une future baisse des prix dans l’agroalimentaire ? L’année dernière, les prix des denrées de base ont baissé de 13,7 % en 2023 par rapport à 2022, avec un repli marqué pour les huiles végétales et les céréales, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

L’indice des prix des denrées alimentaires calculé par la FAO, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, est en baisse de 15,4 % sur l’année pour les céréales, «reflétant des marchés mondiaux bien approvisionnés», contrastant avec la flambée des prix de 2022 liée à la guerre en Ukraine. Ce repli est d’autant plus notable pour les céréales, blé et maïs en tête, que l’indice FAO des prix du riz a lui augmenté de 21 % sur cette période, en grande partie en raison des inquiétudes concernant l’impact potentiel du phénomène climatique El Niño sur la production mondiale et du fait de restrictions à l’exportation imposées par l’Inde.

Les huiles en forte baisse, le sucre toujours en augmentation

La plus forte baisse vient des huiles végétales, qui chutent de 32,7 % en 2023, par rapport à 2022. Un repli qui se poursuit en décembre, «l’huile de soja en particulier [est] affectée par un ralentissement de la demande du secteur du biodiesel ainsi que par l’amélioration des conditions météorologiques dans les principales zones de culture du Brésil», précise la FAO.

Le sucre est la seule production à échapper au repli général annuel avec 26,7 % de hausse. Mais il a finalement lui aussi entamé un reflux : en décembre, l’indice est en baisse de 16,6 % par rapport à novembre, atteignant son «niveau le plus bas en neuf mois». La chute des cours du sucre est «principalement due au rythme soutenu de la production au Brésil, ainsi qu’à la réduction de l’utilisation de la canne à sucre pour la production d’éthanol en Inde», souligne l’organisation onusienne.