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Libération
Or noir

Les rois du pétrole et du gaz sont à la fête, les consommateurs beaucoup moins

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Avec un baril de brut revenu à 80 dollars et des cours du gaz naturel au plus haut, l’Opep et le Forum des pays exportateurs de gaz engrangent des bénéfices colossaux. Leur soif de dollars menace la relance économique mondiale en ranimant le spectre de l’inflation.
La société Basrah Gas, à Khor al-Zubair, dans le gouvernorat irakien du sud de Bassorah, le 22 septembre. (Hussein Faleh /AFP)
publié le 29 septembre 2021 à 17h31

Sur le marché des hydrocarbures, l’angoisse des uns fait la fortune des autres. Alors que dans les pays consommateurs les tensions montent face à la hausse des prix du pétrole et du gaz, les pays producteurs, eux, sont à la fête. Premier exportateur mondial, l’Arabie saoudite a vu l’excédent de sa balance commerciale grimper de 232% sur un an au cours du premier semestre 2021, quand le baril de brut se vendait en moyenne à 70 dollars. Il vient de franchir la barre des 80, mardi, pour la première fois depuis octobre 2018. Résultat, à la pompe, les automobilistes ont vu le plein de super sans plomb 95 tutoyer, mardi, les 2 euros dans certaines stations parisiennes (1,60 euro en moyenne dans le pays soit +20% depuis un an).

En Irak où le pétrole compte pour 95% des revenus du pays, le ministère du pétrole a révélé il y a quelques jours que l’augmentation de la production et des prix en août avait rapporté 6,5 milliards de dollars aux caisses de l’Etat. Soit un excédent de 50% par rapport au budget prévisionnel 2021 calculé sur la base d’un prix de 45 dollars le baril. Une annonce bienvenue à la veille des élections législatives du 10 octobre pour le gouvernement du deuxième exportateur mondial. L’Iran, malgré