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Transition

Les voitures hybrides dépassent à nouveau les modèles à essence en Europe

Selon les données de l’Association des constructeurs européens, ces modèles affichent une hausse de 18,4 % sur un an, malgré un marché qui n’est jamais retourné à ses volumes d’avant l’épidémie de Covid.
Les véhicules hybrides, dotés de moteurs à essence et de petits moteurs électriques, ont représenté 34,9 % du marché européen en janvier. (Frédéric Scheiber/Hans Lucas)
publié le 25 février 2025 à 8h49

Voie de gauche, appels de phares pour les modèles hybrides. Les immatriculations de ces voitures neuves ont redépassé celles des véhicules utilisant l’essence au mois de janvier 2025 en Europe, a annoncé ce mardi 25 février l’Association des constructeurs européens (ACEA). Ces modèles dotés de moteurs à essence et de petits moteurs électriques ont représenté 34,9 % du marché (soit +18,4 % sur un an).

Un peu plus sobres et moins polluants que les modèles à essence, et bien moins chers que les électriques, les hybrides reprennent ainsi le contrôle du marché européen après l’avoir dominé pour la première fois pendant trois mois de septembre à novembre 2024. Le succès des hybrides a déjà profité en 2024 au groupe Toyota, pionnier de cette technologie, qui reste à un haut niveau de ventes malgré une légère baisse en janvier (-4,9 %). Il profite aussi à Renault (+5 %) qui atteint 10,9 % de parts de marché.

Les voitures à essence, elles, ont accusé une forte baisse au mois de janvier (-18,9 %), notamment en France et en Allemagne. Les modèles à essence représentent désormais 29,4 % du marché et le diesel, autrefois omniprésent, 10 % (-27 % sur un an). Pour le 100 % électrique, la pente est ascendante puisque ces véhicules sont en forte progression sur un an (+34 %) notamment en Belgique, en Allemagne ou en Italie (+126 %), mais restent stables par rapport au mois de décembre 2024, et avec de grandes disparités selon les pays.

Un marché morose

Au niveau européen, les électriques représentent désormais 15 % des immatriculations, encore très loin des objectifs fixés aux constructeurs par la Commission européenne, à 25 % pour l’année 2025 et 100 % en 2035. «Il est clair que l’Europe doit encore travailler pour éviter de stagner», a souligné la directrice générale de l’ACEA, Sigrid de Vries, dans un communiqué. A noter que le pionnier de l’électrique Tesla a vu ses ventes divisées par deux en janvier, freiné par un changement de gamme en cours et aussi, potentiellement, par des prises de position de son patron Elon Musk aux côtés du président américain Donald Trump qui feraient fuir les acheteurs.

Toutes énergies confondues, le mois de janvier 2025 ne dément pas une année 2024 qui est restée très faible, avec un marché qui n’est jamais retourné à ses volumes d’avant l’épidémie de Covid. Les ventes ont baissé de 2,6 % au mois de janvier par rapport à janvier 2024. Les principaux marchés européens (Allemagne, France, Italie) ont notamment affiché des reculs tandis que l’Espagne a marqué un léger rebond.

Le groupe automobile Stellantis a subi l’essentiel de cette baisse, avec -17,9 % sur un an. Mais le groupe souligne qu’il va mieux après une fin d’année 2024 catastrophique, et le départ de son directeur général Carlos Tavares. Il est revenu à 17,1 % de parts de marché, sa meilleure performance depuis juin 2024, s’est félicité Luca Napolitano, responsable des ventes européennes de Stellantis, dans un communiqué. Il reste cependant loin derrière le leader du marché Volkswagen qui continue de progresser (+5,6 % en janvier pour 27,7 % du marché), compensant des baisses chez ses marques Skoda ou Audi par une hausse pour sa marque principale Volkswagen et les modèles sportifs de Cupra.