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Energie

L’Etat et EDF trouvent un accord dans la douleur sur le «juste prix» de l’électricité nucléaire

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L’exploitant français devrait pouvoir revendre 70 euros le MWh produit par ses réacteurs nucléaires. Mieux que le prix actuel (42 euros) mais loin de ce qu’espérait l’électricien (100 euros) pour construire ses futurs EPR et faire face au mur d’investissement qui l’attend.
La centrale nucléaire EDF de Golfech (Tarn-et-Garonne) le 9 novembre. (Stephane Mahe/REUTERS)
publié le 13 novembre 2023 à 17h45

Quel est le «juste prix» pour le MWh d’électricité nucléaire produit par EDF ? Celui supportable par le consommateur qui s’apprête à subir une nouvelle augmentation de 10 % sur sa facture d’électricité début 2024, après déjà 25 % de hausse cette année ? Ou celui qui permettra à l’électricien de financer le mur d’investissement à venir pour entretenir son parc de centrales nucléaires et construire les six nouveaux réacteurs EPR commandés Emmanuel Macron pour 2035-2040 ? Après des mois de négociations difficiles, de coups de pression et de portes claquées, l’Etat actionnaire et EDF ont trouvé un accord à l’arrache, qui relevait de la quadrature du cercle mais s’imposait à tous avec l’extinction programmée du dispositif actuel de l’Arenh (pour «Accès régulé à l’électricité nucléaire historique») prévue fin 2025. Selon le compromis officialisé ce mardi 14 novembre à Bercy, le prix de référence de l’électricité produite par les 56 réacteurs de l’exploitant nucléaire s’établira désormais à 70 euros le MWh, comme le souhaitait l’Etat. Un prix qui permettra «une protection permanente du consommateur et des entreprises» face à la flambée des cours de l’électricité, tout en donnant à EDF les moyens d’investir dans la relance du nucléaire et le développement des énergies renouvelables a insisté le minis