Menu
Libération
Energie

«Renationalisation» d’EDF: l’Etat injecte 9,7 milliards d’euros pour garantir le nouveau programme EPR

Article réservé aux abonnés
Le gouvernement a précisé ce mardi les modalités du rachat des 15,9% du capital de l’entreprise que l’Etat actionnaire ne détenait pas. L’opération doit permettre d’apporter une garantie publique au financement de six nouveaux réacteurs EPR, après la déroute de Flamanville.
Le siège d'EDF à La Défense, le 9 juillet. (Virginie Haffner/Hans Lucas. AFP)
publié le 19 juillet 2022 à 9h20
(mis à jour le 19 juillet 2022 à 13h11)

L’Etat pompier est de retour et c’est un retour vers le futur pour EDF : dix-sept ans après la spectaculaire opération de privatisation partielle de l’électricien décrétée par Dominique de Villepin en 2005 (elle avait été souscrite par 5 millions de Français et avait rapporté plus de 7 milliards d’euros), c’est la renationalisation totale de l’électricien qui a été lancée ce mardi. Cette fois-ci, l’opération coûtera 9,7 milliards d’euros aux finances publiques, en plus des 2,5 milliards d’augmentation de capital consentis par l’Etat en avril et aux 3 milliards injectés de la même manière en 2017… L’Etat actionnaire, qui détenait jusqu’ici 84% du capital d’EDF S.A, a confirmé ce mardi «son intention de racheter les titres de capital d’EDF détenus par des tiers, avec pour objectif de retirer la société de la cote». Soit, au total, 15,9% des actions qui étaient détenues jusqu’ici par de gros actionnaires privés (comme les fonds américains BlackRock et Vanguard), les petits épargnants et les salariés d’EDF (1%).

Cette opération de sauvetage de l’électricien – aujourd’hui au bord du gouffre et confronté au mur du financement des six nouveaux réacteurs EPR promis début ja