Avec le récent tir de missile balistique expérimental sur l’Ukraine et les nouvelles menaces de Poutine, ce n’est pas vraiment le moment de laisser une activité vitale pour la dissuasion nucléaire française péricliter ou passer sous contrôle purement financier, voire étranger. Bien conscient de cet impératif de souveraineté depuis le début des déboires d’Atos, l’Etat va racheter, comme il le souhaitait, les supercalculateurs du géant français de services numériques. Ce lundi 25 novembre, le ministère de l’Economie a annoncé «l‘ouverture de discussions exclusives avec Atos» à la suite de l’offre déposée la veille par l’Agence des participations de l’Etat (APE), «visant à acquérir l’intégralité des activités «Advanced Computing» du groupe Atos». Pour ce faire, la puissance publique devrait débourser une somme comprise entre 500 et 625 millions d’euros, correspondant à la valeur d’entreprise estimée par les banques conseil des deux parties. Les discussions ont longtemps buté sur le prix, mais devraient aller vite maintenant, les deux parties étant maintenant pressées de conclure : «l‘objectif est d’aboutir dans les prochains mois à un contrat d’acquisition», précise un communiqué.
Du point de vue de l’Etat, il s’agit de mettre sous cloc