La visite chez le garagiste n’était pas prévue dans les derniers préparatifs. Avant de partir en vacances, Béa a déjà «plein de choses» à empaqueter, l’année scolaire à terminer, la route à avaler. Il y a trois semaines, cette enseignante reçoit une lettre du constructeur automobile : sa BMW est immobilisée. Son airbag Takata est défectueux et donc dangereux. La conductrice trouve un créneau le 6 juillet pour le remplacer. «Mais j’appréhende que le garagiste annule mon rendez-vous car c’est arrivé deux fois à mon frère, anticipe-t-elle. Ce serait la cata. Imaginez l’angoisse que ça procure : si on ne peut plus décompresser sur le chemin des vacances.» Béa doit prendre la route trois jours plus tard depuis Six-Fours-les-Plages (Var) jusqu’à la montagne iséroise. Elle n’est pas la seule à se retrouver bloquée à quelques jours ou semaines du grand départ : 1,7 million de véhicules équipés d’airbags Takata sont désormais immobilisés, dont 800 000 de plus depuis l’annonce mardi du ministère des Transports.
Les airbags défectueux peuvent en effet éclater trop puissamment lors d’un accident. Un risque accru «dans les zon