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Come-back

L’«exit tax», une victime du macronisme ressuscitée à l’Assemblée nationale

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Les députés ont rétabli mercredi 23 octobre, dans l’hémicycle, les conditions qui prévalaient lors de la création de cet impôt en 2011, et qu’Emmanuel Macron avait détricoté jusqu’à le rendre inefficient après son arrivée au pouvoir.
Charles de Courson (de face, à gauche), rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, et Eric Coquerel (à droite), président de la commission des finances, dans l'hémicycle le 21 octobre 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 24 octobre 2024 à 16h19

Ils n’ont été que 40 députés, sur les 275 présents mercredi 23 octobre au soir dans l’hémicycle à l’Assemblée, à tenter de sauver un symbole des débuts du macronisme. Les voix des élus du groupe Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance) et d’autres de feu la majorité présidentielle n’ont pas suffi à empêcher le rétablissement dans sa version d’avant 2018 de l’«exit tax», mécanisme de lutte contre l’évasion fiscale créé en 2011. L’amendement des députés Droite républicaine (issus de LR) a été largement soutenu par le reste de l’hémicycle, du Nouveau Front populaire au Rassemblement national.

La couv de Forbes a pâli. Mai 2018, le magazine économique américain consacre sa première page à Emmanuel Macron, le jeune président français entré un an plus tôt à l’Elysée, qu’il classe alors douzième personne la plus puissante du monde. Celui que la revue très lue dans les milieux d’affaires rebaptise «leader of the free markets» (le chef des marchés libres) lui a réservé une annonce. Il supprimera l’année suivante l’«exit tax», ce mécanisme qui «envoie un message négatif aux entrepreneurs en France» et à cause duquel, assure-t-il, «bon nombre de [start-up] ont décidé de démarrer leur activité à l’étranger». Hérault de la liberté d’investissement, celui qui