Après la catastrophe sociale, la nouvelle mine d’or. Ou peut-être les deux en même temps… Anticiper les effets de l’intelligence artificielle (IA) sur l’ensemble de l’économie reste une gageure tant les paramètres sont multiples, à commencer par le rythme de diffusion et d’adoption de la technologie. Il n’empêche, les modèles de prévision tournent à toute vitesse. Parmi les nombreux exercices de prospective, les publications de Goldman Sachs soutiennent que les conséquences de l’IA seraient visibles sur la croissance du produit intérieur brut (PIB) dans quatre ans et se poursuivraient dans la prochaine décennie. «Selon nous, le développement d’une IA performante est susceptible d’être l’une des plus significatives histoires macroéconomiques du XXIe siècle, avec des implications majeures sur les performances économiques relatives, les rendements des marchés financiers et les taux d’intérêt à long terme», écrivent, non sans emphase, les économistes de la banque d’investissement américaine.
Ces derniers tablent sur des gains de productivité et un supplément de 0,1 point de PIB aux Etats-Unis, premier pays concerné en 2027, accélérant jusqu’à 0,4 point en 2034. L’Europe profiterait d’effets similaires, mais avec un décalage d’un an. Dans une précédente publication en mars, ils calculaient que, sur une décennie, l’IA pourrait entraîner une hausse de 7 % du PIB mondial. Ils assurent tout de même leurs arrières en insistant sur le rôle déterminant du rythme d’adoption, rappel