Pour préparer le «Liberation Day» du mercredi 2 avril – nouvelle salve de la guerre commerciale voulue par Donald Trump –, ils étaient cinq à murmurer à l’oreille du Président. Si certains ont déjà fait un passage par la Maison Blanche lors du premier mandat, tous ont nettement radicalisé leurs théories et les mesures qui en découlent.
Peter Navarro, le protectionniste en chef
Il est surnommé le «monsieur Droits de douane». Sorti d’une prison fédérale l’été dernier après y avoir passé quatre mois pour avoir refusé de coopérer à l’enquête sur l’assaut du Capitole en janvier 2021, le conseiller en chef pour le commerce et l’industrie, déjà à la Maison Blanche sous Trump I, mène la guerre commerciale. Dimanche 30 mars, ce proche du Président qui appelle à riposter aux barrières non tarifaires (les normes et les régulations) a annoncé que le relèvement des droits de douane, que s’apprête à dévoiler ce mercredi 2 avril l’administration Trump, rapporterait aux Etats-Unis 6 000 milliards de dollars sur dix ans (5 500 milliards d’euros), en plus des 100 milliards par an liés au seul secteur automobile. Ce qu’il appelle des «baisses d’impôts». Les marchés financiers s’inquiètent et les observateurs restent circonspects. «George Orwell, appelez votre bureau», a conseillé le Wall Street Journal dans un édito. Cet économiste de 75 ans, diplômé de Harvard