C’est une commande qui était dans les cartons depuis longtemps, et notamment une visite du Premier ministre Narendra Modi en France en 2023. L’Inde a signé avec la France un accord pour l’acquisition de 26 avions de combat Rafale, produits par le groupe Dassault Aviation, destinés à sa marine de guerre, a fait savoir ce lundi 28 avril le ministère indien de la Défense. Le montant de la nouvelle commande est de 7,4 milliards de dollars (6,5 milliards d’euros), selon le ministère indien de la Défense.
Ce contrat s’ajoute à un premier déjà passé avec l’Inde en 2016 pour la livraison de 36 Rafale. Celui-ci avait été chiffré à 9,4 milliards de dollars (8,3 milliards d’euros).
«Ce contrat fait suite à l’annonce, en juillet 2023, de la sélection du Rafale Marine, dont l’Indian Navy sera le premier utilisateur en dehors de la France, à l’issue d’une consultation internationale», a déclaré Dassault Aviation dans un communiqué. «Il confirme la satisfaction des autorités indiennes quant aux capacités de l’avion et leur volonté d’élargir le spectre de son utilisation opérationnelle», se félicite aussi le constructeur aéronautique.
Avant d’affirmer que «cette nouvelle acquisition témoigne de l’importance de la relation stratégique entre l’Inde et la France, et de la reconnaissance du Rafale comme vecteur essentiel de souveraineté nationale».
Vecteur de dissuasion nucléaire
Le Rafale est un avion de combat dit multirôles, capable de mener des missions de défense aérienne, de reconnaissance ou de bombardement. Il est également le vecteur de la dissuasion nucléaire française. Il est utilisé par la marine française depuis 2004 et l’armée de l’Air depuis 2006, qui en disposent actuellement de 165 appareils, dont 41 pour la version marine embarquée sur porte-avions. L’avion s’est vendu à 285 exemplaires à sept pays depuis 2015 : au Qatar (36 exemplaires), à l’Inde (36), à l’Egypte (55), à la Grèce (24, dont 12 d’occasion), aux Emirats (80), à l’Indonésie (42) et à la Croatie (12 appareils d’occasion).
L’annonce de cette nouvelle commande intervient à un moment où l’Inde et son voisin le Pakistan sont sur le pied de guerre depuis l’attentat qui a fait 26 morts la semaine dernière dans le Cachemire indien. New Delhi en a imputé la responsabilité à Islamabad, qui l’a catégoriquement rejetée. L’Inde est devenue ces dernières années le premier importateur mondial d’armes, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.