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Libération
Décryptage

L’industrie israélienne de défense sous l’œil attentif de ses clients

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Traditionnellement tournées vers l’exportation, les entreprises d’armement se sont diversifiées dans les équipements aériens et d’artillerie. Le système d’interception de missiles de courte ou longue portée intéresse bon nombre d’Etats.
Les représentants d'Elbit à l'Exposition internationale de défense, à Hanoi (Vietnam), en décembre 2022. (Linh Pham/Bloomberg.Getty Images)
publié le 18 juin 2024 à 8h16

C’est sans doute un effet collatéral que n’avait pas prévu l’Iran en lançant son attaque de missiles sur Israël le 14 avril. Le lendemain, l’action Elbit industries, la première entreprise d’armement d’Israël, a grimpé de 4 %. Dans un building situé à quelques centaines de mètres du ministère de la Défense, Yossi Gaspar, l’un des vice-présidents d’Elbit, apporte une précision en forme d’explication à cette progression sur le marché financier : «Le laser qui équipe le “Dôme de fer” [le système antimissiles, ndlr] est produit par notre compagnie.» Or, 99 % des quelque 300 missiles et drones envoyés par Téhéran cette nuit-là ont été interceptés. Même le Brésil qui n’a pas ménagé ses critiques contre Israël et a rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv n’a pas pour autant annulé son dernier contrat d’armement d’une valeur de 135 millions d’euros. Il a simplement décalé la signature d’une commande de 36 obusiers produits également par Elbit et préférés au canon Caesar fabriqué par le Français Nexter. Pour autant, tous ces équipements ne seront pas visibles dans les allées du salon français d’équipements militaires Eurosatory qui a ouvert ses portes ce lundi. Le 31 mai, le gouvernement français a décidé d’interdire la présence des entreprises israéliennes de défense à la