Menu
Libération
Prix

L’inflation se maintient à 4,9% sur un an en septembre, selon l'Insee

D’après une estimation de l’Insee ce vendredi, le ralentissement des prix de l’alimentation est «contrebalancé par l’accélération des prix de l’énergie». L’institut mesure également une baise de la consommation de 0,5 % en août sur un mois.
Dans un magasin à Lyon. Les prix des produits alimentaires ont progressé de 9,6% entre septembre 2022 et septembre 2023, alors qu’ils avaient bondi de 11,2% sur un an au mois d’août, selon l'Insee, ce vendredi 29 septembre. (Antoine Boureau/Hans Lucas)
publié le 29 septembre 2023 à 11h10

L’inflation se stabilise. Elle a atteint 4,9% sur un an en septembre, un chiffre identique à celui du mois d’août, selon une première estimation publiée ce vendredi 29 septembre par l’Insee. «Le ralentissement sur un an des prix de l’alimentation, des services et des produits manufacturés» est «contrebalancé par l’accélération des prix de l’énergie», commente dans son communiqué l’Institut national de la statistique et des études économiques, qui doit publier mi-octobre une seconde estimation de la hausse des prix à la consommation en septembre.

Les prix des produits alimentaires ont ainsi progressé de 9,6% entre septembre 2022 et septembre 2023, alors qu’ils avaient bondi de 11,2% sur un an au mois d’août. Le ralentissement de l’inflation alimentaire est particulièrement perceptible sur les produits frais, dont le prix a augmenté de 4,1% sur un an en septembre après avoir progressé de 9,4% en août.

Les dépenses des ménages français en biens de consommation ont baissé de 0,5 % en août sur un mois, sous l’effet de la diminution des achats de biens fabriqués (-0,5 %), de produits alimentaires (-0,5 %) et énergétiques (-0,6 %), détaille ce vendredi l’Insee. En juillet, la consommation en biens fabriqués avait augmenté de 1,7 %, tirant à la hausse la consommation des ménages pour le mois, progression révisée de 0,3 % à 0,4 %, précise l’Institut.

Le repli des dépenses alimentaires s’est poursuivi en août (-0,5 %) après une baisse de 0,9 % en juillet, amenant la baisse à 7,3 % sur un an (entre août 2022 et août 2023). Sur un mois, elles sont tirées vers le bas, comme en juillet, par le recul des achats de produits agroalimentaires et agricoles, mais aussi par celui de la consommation de tabac qui avait connu une légère hausse en juillet.

Légère diminution dans le secteur de l’énergie

Si la consommation en biens durables est «stable dans son ensemble» en août, les dépenses en biens fabriqués sont tirées vers le bas (-0,5 %) par la baisse des achats en habillement-textile (-2,3 % après +0,1 % en juillet). Cette chute s’explique «à la fois par un nouveau recul des achats de chaussures et cuir et par la diminution des dépenses en habillement et en textile», souligne l’Insee.

La consommation d’autres biens fabriqués diminue légèrement en août (-0,2 % après +0,3 % en juillet), sous l’impulsion des baisses d’achats de biens de bricolage et de parfums. Dans le secteur de l’énergie, les dépenses des ménages continuent de «diminuer légèrement» (-0,6 % après -0,3 % en juillet), sous l’effet d’un nouveau recul des achats de fioul et gasoil. La consommation de gaz et d’électricité est, elle, «quasi stable» sur un mois. En août, la consommation des ménages se contracte sur un an : -1,9 % par rapport à août 2022.