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Loi Egalim : le grand contournement de la grande distribution française

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Créées par des distributeurs comme E.Leclerc ou Carrefour, des entreprises de négociation de prix sont soupçonnées de passer outre les règles qui protègent les producteurs et les industriels.
Emmanuel Macron lors de son déplacement à Stockholm en Suède, le 31 janvier. (Henrik Montgomery/TT News Agency. Reuters)
publié le 1er février 2024 à 5h44

Le missile est parti de Suède et il a été expédié mardi par Emmanuel Macron, juste avant la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre. Les centrales d’achats européennes, créées par plusieurs grandes enseignes de la distribution, «constituent un contournement de la loi française», a dénoncé le chef de l’Etat, sans même employer le conditionnel et après avoir demandé que les distributeurs «ne tirent pas toute la valeur ajoutée» dans les négociations avec les agriculteurs. En clair, que la hausse des étiquettes dans les rayons ne profite pas uniquement à E.Leclerc, Carrefour et Système U au détriment des producteurs d’huile, de blé, ou de fruits et légumes.

Hors des frontières

Cette sortie n’intervient pas au hasard. Ce mercredi 31 janvier soir se sont achevées les négociations annuelles entre la grande distribution et leurs fournisseurs, dont les industriels de l’agroalimentaire. Elles ont même été avancées de six semaines cette année, à la demande de Bercy, afin de répercuter le plus tôt possible une éventuelle baisse des prix de certains produits de consommation courante compte tenu du recul des cours des céréales, des huiles végétales ou encore de la volaille. Toutefois, au vu des résultats de ces négociations qui commencent à filtrer, il n’y aurait pas de dégringolade de