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L’UE dégaine ses taxes contre les voitures électriques chinoises, au grand dam des constructeurs chinois… et allemands

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Afin de faire assembler plus de voitures à zéro émission sur le Vieux Continent, l’Union européenne met en place ce vendredi ses taxes sur les véhicules électriques produits en Chine. Le lobby de l’industrie automobile européen et Pékin fustigent déjà cette décision.
La Onvo L60 SUV, présentée à Shanghai (Chine), le 15 mai 2024. (Zoey Zhang/Reuters)
publié le 4 juillet 2024 à 21h06

C’est le jour J pour le protectionnisme automobile européen. A partir de ce vendredi 5 juillet, la Commission européenne met en place des droits de douane de 17 % à 37 % sur les voitures électriques chinoises, qui s’ajouteront aux 10 % déjà en vigueur, suivant – mais plus timidement – l’exemple des Etats-Unis. Après neuf mois d’enquête anti-dumping contre les constructeurs chinois, de premiers taux avaient été annoncés début juin. Le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, et le vice-président exécutif de la Commission, Valdis Dombrovskis, avaient entamé le 22 juin des consultations pour arrondir les angles. Pas suffisant pour l’instant. Selon la Commission, «la chaîne de valeur des véhicules électriques à batterie en Chine bénéficie de subventions déloyales, ce qui constitue une menace de préjudice économique pour les producteurs de véhicules électriques à batterie de l’UE». Une enquête qui s’inscrit dans une riposte européenne qui touche aussi les panneaux solaires ou encore l’éolien.

Dans le détail, trois grands groupes chinois se s