C’est une première. Jamais le coût de la pauvreté n’avait été ainsi chiffré en France. «Ce n’est malheureusement pas avec des larmes que l’on va réussir à convaincre l’exécutif de se préoccuper de la pauvreté», assure Noam Leandri, le président du collectif Alerte qui regroupe une trentaine d’associations et de fédérations de solidarité qui assume «une approche anglo-saxonne». Le résultat se lit dans l’intitulé de l’étude publiée ce mercredi 9 octobre et réalisée «à titre pro bono» par le cabinet Oliver-Wyman : «Lutter contre la pauvreté : un investissement social payant.» Elle se penche sur le sort des 9,1 millions de personnes, soit 14 % de la population, qui vivent en France sous le seuil de pauvreté (fixé par l’Insee à 1 216 euros par mois pour une personne seule, soit 60 % du niveau de vie médian).
Puisqu’il considère que «le coût moral et social de la pauvreté n’est pas à démontrer», le collectif Alerte ressort la fameuse phrase du chef de l’Etat sur le «pognon de dingue» que coûterait la politique sociale, prononcée en 2018 lors d’une réunion de travail et diffusée par la communication de l’Elysée, et constate que «c’est