Les «classes moyennes» sont le «cœur battant de notre pays». Mirage des mots placés dans la bouche d’un jeune Premier ministre arrivant à Matignon par un président ventriloque pour parler à l’oreille de ces Français qui travaillent dur «et ne s’y retrouvent plus». Sous la menace du vote RN, Emmanuel Macron se souvient enfin, à travers Gabriel Attal, de cette classe moyenne essorée par l’inflation pour laquelle il a si peu fait en termes de pouvoir d’achat depuis 2017, alors qu’il a multiplié facilités et cadeaux fiscaux aux plus aisés, aux plus fortunés.
Pour Gabriel Attal et son nouveau gouvernement marqué à droite, il s’agit de ranimer la promesse des «2 milliards de baisses d’impôt» en faveur des classes moyennes faite par le chef de l’Etat sur TF1 le 16 mai 2023. Promesse qu’il avait assortie d’un astérisque : il faut «que la trajectoire budgétaire le permette». Sauf qu’aujourd’hui, la «trajectoire» ne le permet pas : avec une dette publique à 3 000 milliards d’euros, Bercy cherche déjà à gratter 12 milliards d’euros d’économies. L’inoxydable ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a certes promis cette bai