On a coutume de dire que le degré d’humanité d’un pays se juge à l’état de ses prisons. Avec une surpopulation carcérale endémique (plus de 140% de taux d’occupation dans les maisons d’arrêt, où sont détenues les personnes en attente de leur jugement et les courtes peines), la France, adepte d’une politique d’enfermement massive, a plus que des progrès à faire. La récente polémique autour de l’opération «Kohlantess» dans la particulièrement sinistre prison de Fresnes aura peut-être permis, au-delà du bad buzz, de le rappeler. Parce qu’elle est un facteur de récidive, la surpopulation carcérale n’est in fine pas un gage de sécurité. A ce titre, les années Macron sont pour l’instant loin de constituer un progrès.
L’humanité n’est pas davantage de mise dans nos politiques publiques à l’égard des prostituées, des toxicomanes et des SDF, pour ne citer qu’eux. Le délit de racolage passif a certes été abrogé, mais l’invisibilisation et donc la fragilisation des trava