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Reportage

Made in France : Brandt cherche à prendre la crise à rebrousse-poêles

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Le groupe électroménager a ouvert les portes d’une de ses deux usines hexagonales à l’occasion de ses 100 ans. Dans une industrie marquée par les fermetures, le secteur résiste en jouant la carte de la qualité et de la durabilité.
A l'usine Brandt de Saint-Jean-de-la-Ruelle, le 16 janvier. (Ava du Parc/Libération)
par Damien Dole, Emma Donada et photos Ava du Parc
publié le 20 janvier 2025 à 20h46

C’est la cohue à l’usine Brandt de Saint-Jean-de-la-Ruelle, près d’Orléans. Une quarantaine de journalistes et d’élus enfilent surchaussures, charlottes et casques. Arnaud Montebourg, qu’on a vu débarquer sur le parking quelques minutes avant, cherche le sens du gilet vert distribué. En 2014, c’est sous son égide que l’Etat avait participé au sauvetage du groupe, qui réunit les marques Brandt, De Dietrich, Sauter et Vedette. L’ancien ministre du Redressement productif était lui aussi invité à fêter les 100 ans de Brandt, jeudi 16 janvier. Si la direction rappelle à l’envi être le dernier à produire du gros électroménager dans l’Hexagone, le secteur au sens large fait tourner une petite trentaine d’usines dans le pays. Ces marques affirment toutes que les coûts et les salaires plus élevés chez nous sont compensés par une qualité et une durabilité supérieures.

«Produire en France est notre raison d’être car cela garantit un certain niveau de qualité, de performance et de résultats de cuisson, affirme Daniele Degli Emili, le PDG du groupe Brandt. Notre avantage concurrentiel, c’est ce made in France.» Il poursuit, avec son emphase d’ancien du marketing : «Ce n’est pas une question de coûts. Oui, c’est plus cher qu’en Europe de l’Est ou en Asie, mais la valeur que je peux créer ici est supérieure à celle que je peux créer ailleurs, car j’ai l’histoire, l’héritage, les personnes, les labos, l’expertise… Les questions que je pose, c’est : allez-vous tester la quali