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Malgré des profits records en 2024, EDF ne pourra pas financer ses coûteux EPR sans le soutien de l’Etat

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L’an dernier, l’électricien a engrangé un bénéfice de 11,4 milliards d’euros qui signe le redressement financier du groupe. Mais rien n’est réglé pour la suite : EDF va devoir trouver comment financier l’ambitieux programme des six EPR2 voulus par Emmanuel Macron. La facture atteindra 100 milliards au bas mot.
La centrale nucléaire de Golfech, le 16 février. (Manon Cruz/REUTERS)
publié le 21 février 2025 à 13h14

EDF revient de loin. Début 2023, l’électricien annonçait les pires résultats financiers de son histoire : touché par une épidémie de corrosion sur les circuits de refroidissement de ses réacteurs nucléaires et empêtré dans l’interminable chantier de l’EPR de Flamanville, dans la Manche, le groupe avait dû avouer au titre de l’exercice 2022 une perte stratosphérique de 17,9 milliards d’euros. Un véritable accident industriel et financier qui avait forcé l’Etat à renationaliser EDF à 100 % et coûté sa place à l’ancien PDG, Jean-Bernard Lévy, débarqué par Emmanuel Macron avant même la fin de son second mandat, et remplacé par Luc Rémont, un ex-banquier d’affaires réputé proche du chef de l’Etat envoyé en mission de sauvetage. Deux ans plus tard, changement de décor : EDF a sorti les trompettes ce vendredi 21 février, pour annoncer cette fois un bénéfice record de 11,4 milliards d’euros en 2024, après déjà 10 milliards de profits engrangés au titre de 2023. La rentabilité opérationnelle du groupe