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Enquête

Malgré l’effort de réarmement à venir, l’armurier Verney-Carron menacé de liquidation faute de soutien public

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Le fabricant stéphanois de fusils de chasse et d’armes de guerre attend désespérément un prêt de 4,5 millions d’euros pour tenir jusqu’à son rachat par le belge FN Browning. Bercy refuse de l’octroyer, au risque de précipiter la fermeture de l’entreprise, mais le ministère des Armées monte au créneau.
L'usine de Verney-Carron à Saint-Etienne, spécialisée dans les armes de chasse, pourrait fermer ses portes. (Hugo Ribes/Item pour Libération)
publié le 26 mars 2025 à 13h00

Allo Bercy ? Y a-t-il encore quelqu’un au bout du fil pour sauver le soldat Verney-Carron ? Alors que sonnent haut et fort les clairons du «réarmement», le dernier fabricant français de fusils de chasse et d’armes de guerre – sous la marque historique Lebel – est menacé de liquidation imminente, et ses 67 salariés à Saint-Etienne (Loire) risquent de perdre leur emploi après le refus catégorique du ministère de l’Economie de lui accorder un prêt vital de 4,5 millions d’euros. Un veto d’autant plus incompréhensible que le montant de cette ligne de crédit est insignifiant comparée aux milliards d’euros de commande publique et autres facilités dont bénéficient dans le même temps les poids lourds des industries de défense. Et que l’entreprise, forte de deux siècles d’histoire mais en redressement judiciaire depuis le 11 février dernier, a trouvé un repreneur des plus solides puisqu’il s’a