Menu
Libération
Témoignages

Cette fois ils n’ont pas défilé : «Les manifs, c’est important, mais les contraintes économiques sur les grévistes sont fortes»

Réservé aux abonnés

Contraintes personnelles, professionnelles ou financières, questionnements face au silence du gouvernement ou à la stratégie des syndicats : ce jeudi, des manifestants rencontrés par «Libération» lors des premières manifs ont appuyé sur «pause». Mais leur colère, elle, reste intacte.

Le 7 mars, lors de la sixième journée de mobilisation contre les retraites, dans le métro parisien. (Christophe Archambault/AFP)
ParAnne-Sophie Lechevallier
Frantz Durupt
Journaliste au service France
Stéphanie Harounyan
correspondante à Marseille
Amandine Cailhol
Publié le 06/04/2023 à 12h41, mis à jour le 06/04/2023 à 19h46

Ils étaient dans les cortèges dès la première heure, les 19 ou 31 janvier, à l’appel des syndicats pour dire «non» à la réforme des retraites. Depuis, le gouvernement a eu recours au 49.3, le texte a été adopté par le Parlement, et les journées de mobilisation se sont succédé. Certains n’en ont pas manqué une seule, d’autres ont participé par intermittence. Au fil des mois, ils étaient plus ou moins nombreux à défiler dans les rues. «Comme toujours, il y a des points hauts et des points bas dans les manifestations, essentiellement parce que ça pèse sur les porte-monnaie. Mais le rejet de la réforme reste ancré», soulignait Laurent Berger, le numéro 1 de la CFDT, mardi dans l’Obs. Même discours, la veille sur France Inter, de son homologue de la CGT, Sophie Binet : «C’est le propre des mobilisations sociales, on ne peut pas être à haut niveau tout le temps, donc parfois on fait une petite pause et on repart très fort.»

Des pauses, Laurence en a fait depuis sa participation à la manif du 19 janvier à Paris. «J’ai fait les premières, mais je n’ai pas pu aller aux deux dernières à cause du Covid», explique cette avocate en droit social de 54 an