«La finance verte d’aujourd’hui, c’est du greenwashing, de la com. Celle de demain, ce sera la financiarisation de la destruction de la biodiversité.» Ces mots à la tonalité apocalyptique émanent d’un ancien financier, Frédéric Hache, douze ans en salle des marchés et désormais directeur du Green Finance Observatory, une ONG critique de la finance verte.
La cible de ces vitupérations n’est rien moins qu’un mécanisme pourtant promu par certaines organisations écologiques comme le WWF et faisant partie des recommandations émises par le groupe de travail des Nations unies en amont de la dernière COP biodiversité à Montréal, il y a un an : les crédits biodiversité. Ces derniers ont même été à l’honneur lors de la COP28, qui s’est achevée le 13 décembre à Dubaï (Emirats arabes unis). «C’est l’un des gros sujets [du moment] avec la compensation carbone et la captation carbone», estime Hache. En tous les cas, un enjeu qui s’est immiscé en coulisse, dans les discussions et les ateliers, en marge de l’agenda officiel.
Enquête
Mais pourquoi cette nouvelle classe d’actifs, censés compenser la destruction