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Matthias Leridon, un passionné d’art africain agile en affaires… et en fiscalité

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Le sulfureux patron de la société de conseil en communication Tilder a constitué une large collection d’œuvres d’art, ainsi qu’une fortune accumulée en essorant au passage associés et clients. Le concerné assure que ces pratiques n’enfreignent «aucune règle légale».
Mathias Leridon (Frederic Le Floch. DPPI Media. AFP /Montage Libération)
publié le 7 mai 2024 à 7h15

La fête était grandiose. 1 200 invités, dont 500 artistes de toute l’Afrique, des politiques, dont le ministre béninois de la Culture, des hommes d’affaires… Au milieu des flûtes de champagne et des installations d’art contemporain, Matthias Leridon danse dans un costume chamarré, néo-Gatsby visiblement ravi du gala qu’il a organisé. C’était le 12 février 2023, la troisième édition de son Artists Party en bordure du Cap, en Afrique du Sud. Là où Matthias Leridon et sa compagne Gervanne possèdent une de leurs nombreuses résidences. Dix chambres, cinq cottages pour les invités, un terrain de tennis, des vignes… Un domaine nommé Tarrystone, estimé à 5,5 millions d’euros en 2014 et mis ponctuellement en location pour 12 000 euros par mois, ancienne demeure de la famille Spencer : Lady Di y a passé certaines de ses vacances.

En près de trente-cinq ans de carrière, le patron du cabinet de conseil en communication Tilder a amassé une petite fortune, lui permettant de se former un luxueux parc immobilier, entre un château familial à Trucy-l’Orgueilleux dans la Nièvre, une maison sur l’île de Ré, une demeure dans le Vexin ou ce domaine du Cap… Mais une fortune aussi accumulée en essorant au passage ses associés et ses clients, comme le révèle Libération. Tarryst