Dans un coin d’une grande salle du congrès du parc Auxerrexpo, quelques personnes se font face, leurs chaises en cercle. «Ça fait un peu alcooliques anonymes», se marre l’un d’eux. Sauf qu’aujourd’hui, ils sont venus parler médias et information. Une femme travaillant dans l’associatif en a fait le constat : les jeunes sont «passifs» devant les réseaux sociaux. Un journaliste de la presse locale s’inquiète, lui, de la paupérisation de sa profession. Dans une autre salle, où l’on parle «information et citoyenneté», un trentenaire estime qu’avec les plateformes, «on a l’impression que tout est sur le même plan, que toutes les sources d’information se valent». Un autre, veste à coudières et foulard noué autour du cou, directeur d’une école de journalisme, recommande ardemment le dernier hors-série de Franc-Tireur sur les fake news. Au bout de deux heures de débat, les trois groupes, d’une petite dizaine de personnes à chaque fois, remettront chacun une préconisation pour nourrir les Etats généraux de l’information (EGI).
Reportage
A Auxerre, les Etats généraux de l’information boudés par le grand public
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Devant un kiosque à journaux à Toulouse, le 27 octobre 2023. (Charly Triballeau/AFP)
par Adrien Franque
publié le 30 novembre 2023 à 15h32
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