Voilà le cargo BFMTV venant à peine de rejoindre la flotte de l’armateur Rodolphe Saadé, qu’une partie de son équipage quitte déjà le navire. Commandant, officiers, sous-officiers : beaucoup ont sauté dans des canots de sauvetage cette semaine. Ce fut ainsi le respecté directeur de la rédaction, Philippe Corbé, qui a annoncé lundi 14 octobre son départ de la chaîne d’information, tout comme son adjoint, Nicolas Marut, plus de vingt ans de maison entre RMC et BFM, ou Julien Mielcarek, directeur délégué à l’information digitale du groupe, qui venait pourtant de lancer une chaîne 100% numérique, BFM2. Une hémorragie hiérarchique qui comprend aussi la rédactrice en chef Caroline Hervy, le chef du service météo, Christophe Person, ou Thomas Soulié, chef adjoint du service politique, en partance pour le Parisien. «Cela donne une ambiance un peu morose, de fin de règne, témoigne un journaliste de BFM. Tout en ayant zéro certitude sur la suite. On est dans le brouillard.»
Pourquoi ce timing ? A première vue, il s’agirait de la conséquence conjuguée d’un effet d’aubaine et d’une fin de cycle. Ces départs en cascade interviennent ainsi après l’ouverture d’une clause de cession depuis le 1er octobre, un mécanisme propre aux médias qui permet aux journalistes de quitter leur entr