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Libération
Enquête

A Europe 1, le management de Donat Vidal Revel «est fait de hurlements, de gens broyés»

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Ciblé par une motion de défiance des grévistes de la station la semaine dernière, le directeur de l’information, au management décrit comme autoritaire, est soupçonné d’être le principal artisan du rapprochement en cours avec CNews, la chaîne de Vincent Bolloré.
Lors d'une manifestation des salariés d'Europe 1, le 21 juin à Paris. (Albert Facelly/Libération)
publié le 30 juin 2021 à 6h40

Les mots étaient violents mais, d’après plusieurs salariés d’Europe 1, «mérités». Mardi 22 juin, une motion de défiance était votée par les grévistes de la station pour protester contre la mise à pied du journaliste Victor Dhollande, jugée injustifiée, et la mainmise du premier actionnaire de Lagardère, Vincent Bolloré, sur la grille de rentrée. La motion listait les «mensonges» du directeur de l’information, Donat Vidal Revel, à «l’opposé de l’esprit d’Europe 1». «Mensonge sur ses promesses de management bienveillant» ; «mensonge» sur un rapprochement avec CNews nié deux semaines plus tôt ; «mensonge» sur la volte-face, en dix mois, à propos de la nomination du transfuge de Valeurs actuelles Louis de Raguenel à la tête du service politique ; «mensonge» sur les raisons de la mise à pied de Victor Dhollande ; «mensonge», enfin, aux auditeurs, avec la dissimulation de la grève à l’antenne. Au moment de voter cette motion, sur 95 bulletins exprimés, 88 ont voté pour, quatre contre et trois se sont abstenus. Cinglant.

Une gréviste : «Quand la motion est sortie, certains o