La rumeur courait depuis la fin de la semaine dernière dans les locaux de France Télévisions : le directeur de l’information, Alexandre Kara, a demandé aux équipes des magazines d’information (Complément d’enquête, Envoyé spécial ou 13h15), de suspendre les sujets portant sur des personnalités politiques le temps de la campagne des élections européennes. L’information a été confirmée par l’intéressé en milieu de semaine, le temps d’une entrevue avec la Société des journalistes, puis jeudi 25 janvier devant les syndicats lors d’un comité social et économique, avant d’être révélée jeudi soir par le Monde : la mise en place d’un «moratoire», selon les termes d’Alexandre Kara, qui se terminerait au lendemain des élections européennes, le 9 juin.
La justification ? Le respect du pluralisme – la diffusion d’une enquête sur une personnalité politique affecte le temps de parole des partis en période électorale, relevé par l’Arcom – mais aussi la priorité donnée aux émissions purement politiques, telles que l’Evenement présenté par Caroline Roux. Une manière, surtout, de ne pas faire fuir les personnalités politiqu