Ils s’appelaient Roshdi Sarraj, Bilal Jadallah ou Mohammed Fayez Abou Matar. En tout, ce sont 58 journalistes qui ont été tués à Gaza par des frappes israéliennes depuis deux mois, «dont quatorze dans l’exercice de leurs fonctions», selon un décompte de Reporters sans frontières (RSF). Pour alerter sur cette situation, les syndicats de journalistes français et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) organisaient jeudi 7 décembre à la Bourse du travail à Paris un meeting de soutien aux journalistes qui couvrent le conflit sur le terrain, ainsi qu’une prise de parole du président du Syndicat des journalistes palestiniens, Nasser Abou Bakr, en visite en France. «L’Etat d’Israël prend les journalistes pour cible afin d’éteindre l’information», a déclaré celui qui est également vice-président de la Fédération internationale des journalistes.
Le 2 décembre, Nasser Abou Bakr a rencontré le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, à Ramallah, pour lui demander l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre contre les journalistes de la part d’Israël. Sans succès. Mais la présidente de la Fédération internationale des journalistes, Dominique Pradalié, veut croire que la CPI peut encore s’autosaisir sur le sujet. «De