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Liberté de la presse

A Gaza, 58 journalistes tués par l’armée israélienne et un «trou noir» de l’information

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Après deux mois de conflit, les syndicats et les organisations françaises œuvrant pour la liberté de la presse alertent sur la situation critique dans le territoire palestinien, avec la mort d’une cinquantaine de journalistes et l’impossibilité pour la profession d’entrer ou de sortir de la bande de Gaza.
Cérémonie en mémoire du journaliste de Palestine TV Mohammad Abu Hattab, tué avec onze membres de sa famille lors d'un bombardement à Khan Younès, le 3 novembre. (Youssef Alzanoun/Middle East Images.AFP)
publié le 8 décembre 2023 à 16h48

Ils s’appelaient Roshdi Sarraj, Bilal Jadallah ou Mohammed Fayez Abou Matar. En tout, ce sont 58 journalistes qui ont été tués à Gaza par des frappes israéliennes depuis deux mois, «dont quatorze dans l’exercice de leurs fonctions», selon un décompte de Reporters sans frontières (RSF). Pour alerter sur cette situation, les syndicats de journalistes français et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) organisaient jeudi 7 décembre à la Bourse du travail à Paris un meeting de soutien aux journalistes qui couvrent le conflit sur le terrain, ainsi qu’une prise de parole du président du Syndicat des journalistes palestiniens, Nasser Abou Bakr, en visite en France. «L’Etat d’Israël prend les journalistes pour cible afin d’éteindre l’information», a déclaré celui qui est également vice-président de la Fédération internationale des journalistes.

Le 2 décembre, Nasser Abou Bakr a rencontré le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, à Ramallah, pour lui demander l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre contre les journalistes de la part d’Israël. Sans succès. Mais la présidente de la Fédération internationale des journalistes, Dominique Pradalié, veut croire que la CPI peut encore s’autosaisir sur le sujet. «De