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Arte rêve d’un seul en chaîne européen

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Depuis plusieurs années, la chaîne franco-allemande se positionne pour être désignée comme plateforme audiovisuelle européenne de référence. Entre l’adoubement récent d’Emmanuel Macron et un lobbying patient à Bruxelles, le rêve europhile d’Arte pourrait bien se concrétiser prochainement.
La chaîne franco-allemande émet depuis 1992. (Marie Rouge/Libération)
publié le 27 mai 2024 à 7h21

Le souhait a été explicité le 25 avril, au cours de la deuxième heure du discours sur l’Europe d’Emmanuel Macron à la Sorbonne : «Transmettre l’esprit européen, c’est permettre de diffuser un imaginaire commun, a déclaré le président de la République. Et je souhaite à ce titre que nous fassions d’Arte la plateforme européenne audiovisuelle de référence.» Si c’est la première fois qu’Emmanuel Macron s’est montré aussi vocal sur ce sujet à propos d’Arte, l’ambition du média franco-allemand de se déployer sur le continent européen n’est pas neuve. «Ce n’est pas juste une idée sur une page, c’est quelque chose qu’on construit patiemment, explique le président de la chaîne, Bruno Patino, à Libération. De mon point de vue, c’est même l’évolution logique d’Arte depuis sa constitution, il y a trente-deux ans. Celui d’un projet franco-allemand qui regarde vers l’Europe. […] On ne peut que se réjouir et être touché que le Président pousse Arte.» Et de rappeler les statuts de la chaîne qui diffuse depuis 1992, où sont inscrits noir sur blanc ses objectifs de «favoriser la compréhension et le rapprochement des peuples en Europe».

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Emmanuel Macron, lui, avait inscrit l’idée d’un «Netflix européen» dans son programme. C’était en 2017. Depuis, les ambitieuses idées de plateforme réunissant les télés publiques europ