Un brouhaha s’échappe de la Mission bretonne, à une centaine de mètres de la gare Montparnasse à Paris. Dans une salle un peu austère, simplement décorée par quelques affiches et meublée par des chaises dispersées, une cinquantaine de personnes discutent. On se fait passer les micros au gré des levers de main. «La question de l’intime est-elle éclatée ou introvertie ? Quel élan porte au-delà du rêve ?» lance une jeune femme. Un autre parle, entre deux questions, des nouvelles lunettes qu’il va prochainement porter. Nathan profite, lui, du temps de parole qui lui est octroyé pour lire un texte qu’il a écrit, intitulé «la Saint-Valentin et moi» : «Je voudrais trouver une amoureuse, pas trop grande, blonde, jolie et rigolote. Et qui ne chante pas comme une casserole. On pourrait aller voir des films et des comédies, rouler en voiture, Porsche turbo de préférence.» Certains écoutent, rebondissent. D’autres dessinent, se baladent, discutent, bref font tout autre chose. «C’est toujours un peu le bordel», souffle, amusée, une encadrante.
En ce début février, comme tous les mercredis matin, le Papotin tient sa conférence de rédaction hebdomadaire : une cinquantaine de personnes atteintes d