L’ambiance y sera à coup sûr très TF1, «chaleureuse et enveloppante» disent ses concepteurs, digne des antiques pubs Ricoré, pains au chocolat, bonne humeur et décor d’appartement sur fond de ville française, signe de l’implantation «en régions». Dans le rôle de l’ami du petit-déjeuner, le bonhomme Bruce Toussaint, réputé pour casser la baraque dans toutes les études marketing, sympathique et compétent à la fois. A ses côtés, une quinzaine de chroniqueurs, dont une bonne partie de jeunes espoirs trentenaires du groupe TF1. Ça s’appelle Bonjour, intitulé pas franchement révolutionnaire mais référence à la dernière matinale de la Une, Bonjour la France, disparue en 1990. C’est lancé le 8 janvier, entre 7 heures et 9h30, et ça fait déjà grogner toutes les chaînes concurrentes.
Gagne-pain conséquent
Il faut dire que les matinales sont un gagne-pain conséquent pour France 2 (qui n’a pas de pub le soir) et BFM TV, dont c’est même le prime-time. Les deux s’arrogent notamment des parts de marché considérables (autour de 15% chacune) sur la cible commerciale privilégiée des femmes responsables des achats de moins de cinquante ans. Du côté de France Télévisions, on tente de masquer tout signe d’inquiétude devant cet adversaire déclaré d’un Télématin aujourd’hui hyperdominant, près de 800 000 téléspectateurs en moyenne et plus de 26% de part d’audience au total. L’émission, en place depuis presque trente-neuf ans, s’est tout de même fait piquer son format par TF1, et quelqu